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Histoire de l'escrime

Si l’on considère l’escrime comme l’art de manier les armes de poing, son histoire commence à l’aube de l’humanité. Dès l’Antiquité, les témoignages de combats à l’arme blanche sont nombreux, à l’instar des bas-reliefs égyptiens du temple de Ramsès III à Médinet Habou.
La conception moderne de l’escrime apparaît en même temps que l’arme à feu. Jusque-là, les techniques devaient s’adapter aux protections que portait l’adversaire et notamment la cotte de mailles ou l’armure. Avec l’apparition de la poudre, la course en avant entre l’outil offensif, l’épée, et la protection, l’armure, perd sa raison d’être : l’arme à feu rend caduque l’armure, et même dangereuse, car ralentissant le mouvement de la cible. L’épée devient alors plus fine et plus légère.

L’histoire de l’escrime peut être partagée en deux étapes : la première est la marque d’un glissement progressif de l’activité guerrière vers une forme d’art martial où le beau geste et l’élégance morale l’emportent ; la deuxième est un nouveau glissement, plus rapide celui-là, entre l’art martial et la pratique sportive contemporaine.

L'origine de l'escrime

C’est durant le siècle de Saint Louis qu’apparaissent dans les écrits les premiers maîtres d’armes professionnels[réf. nécessaire]. On reconnaît alors que manier l’épée nécessite un enseignement à la fois théorique et pratique, et cet enseignement est recherché par la noblesse, qui risque fréquemment sa vie sur le champ de bataille, et qui est la seule à pouvoir prétendre à la possession d’une belle épée de qualité.

L’escrime médiévale étonne surtout par la richesse de son répertoire, contrairement aux idées reçues qui ne laissent place dans l’imaginaire contemporain qu’à des épées énormes et des boucliers lourds et encombrants en acier. On y pratique quasiment toutes les armes blanches, donc tranchantes, perforantes ou contondantes, possibles : l’épée, la masse, le marteau de guerre, la lance, la hache, la dague et le poignard, entre autres. La maîtrise de toutes ces armes découle directement d’une pratique de l’escrime quasi exclusivement sur les champs de bataille. Toujours à l’opposé des idées reçues, le guerrier médiéval est assez rapide (cette qualité a toujours été à la base de l’escrime) et beaucoup plus libre de ses mouvements qu’on ne le pense.

Des Fechtbücher (Traités d’escrime, en allemand) ont été écrits du XIVe au XVIe siècle par plusieurs maîtres germaniques ; les plus célèbres sont Johannes Liechtenauer, le maître incontesté du XIVe siècle, et Hans Talhoffer, maître suisse au XVe siècle. Ils montrent que la pratique de l’escrime est alors mixte, bien que minoritaire de la part des femmes, et elle fait l’objet de présentations spécifique dans ces traités. Cette théorisation de la pratique féminine disparaît deux siècles plus tard, avec les maîtres d’armes français, à l’époque où l’escrime en tant que sport se différencie de l’escrime de combat1.

Des écoles privées de maniement des armes, en relation plus ou moins constante les unes avec les autres, apparaissent dans le Saint-Empire romain germanique : à Zurich, à Bâle, à Ratisbonne, et dans un grand nombre de villes libres d’Allemagne. On y enseigne l’escrime médiévale classique.
C’est en Italie que de nouveaux maîtres, inventifs et avant-gardistes, font leur apparition au tournant des XIVe et XVe siècles : notamment Fiore dei Liberi (1350–1420), courtisan du duc d’Este. Fiore dei Liberi publie en 1410 un traité d’escrime qui va progressivement uniformiser à l’échelle européenne le maniement des armes : il s’agit de son unique œuvre, le Flos Duellatorum. Il est considéré comme le fondateur de l’école italienne.

Rapière, première moitié du XVIIe siècle.

Au XVe siècle l’escrime connaît sa première révolution avec l’invention de la rapière. Cette arme, exceptionnelle pour son époque à tous les points de vue, va complètement transformer l’approche de la discipline. C’est le premier pas vers une escrime de loisir : il s’agit des premiers concours et compétitions d’escrime, qui prennent la suite des anciens tournois pour une noblesse qui voit les derniers feux de la chevalerie. La rapière apparaît en Espagne vers 1470. Son nom est dérivé de l’espagnol espada ropera, c’est-à-dire « épée que l’on porte avec ses vêtements » ; plus simplement, il s’agit de la première épée de ville.

Durant le XVe siècle, la rapière, dont l’usage se répand en Méditerranée, est notamment importée en Italie. Les maîtres italiens connaissent l’arme mais pas son maniement ; ils réinventent complètement, de leur côté, la façon d’utiliser la rapière selon l’essai de Camillo Agrippa. Elle s’allonge (1,10 m), sa pointe s’affine et sa lame s’étrécit. Arme polyvalente, elle permet avec autant d’aisance de porter des coups d’estoc et de taille.
La rapière, en fait, répond à l’apparition des armes à feu. Ces dernières ayant provoqué la disparition progressive des armures, qui ne peuvent les contrer, les armes blanches peuvent aussi s’affiner et préférer la finesse et la rapidité à la force brutale. Son usage se répand progressivement dans toute l’Europe de l’Ouest : dans les années 1490–1500, elle arrive en France à la suite des guerres d’Italie qui ont également amené la Renaissance dans ce même pays ; elle apparaît en Angleterre et en Allemagne vers 1515.

En France, la codification de l’escrime, la définition de ses termes et l’organisation d’une pédagogie de l’escrime eu lieu au cours du XVIIe siècle par des maîtres d’armes tels que Le Perche du Coudray, Besnard ou Philibert de la Touche. L’absence de masque de protection à treillis métallique conduit à l’élaboration de la phrase d’armes.

L’ESCRIME SPORTIVE

Les règles actuelles n’ont été définitivement fixées que très tardivement. Il a fallu que soit créée la Fédération Internationale d’Escrime (FIE) pour que les règles soient enfin acceptées par tous les pays. En juin 1914, la FIE réunie en commission à Paris rédige les règlements des trois armes mettant fin à quinze ans de polémiques couronnées par le boycott de la France des épreuves d’escrime aux Jeux Olympiques de Stockholm en 19122.

Anja Fichtel (à droite) aux championnats du monde en 1993.
Le fleuret et le sabre masculin sont armes olympiques dès les premiers Jeux Olympiques en 1896. L’épée masculine le devient en 1900. La première arme féminine est le fleuret ; elle intègre le programme olympique en 1924. Ce n’est qu’en 1996 que l’épée féminine devient arme olympique et en 2004 que l’on voit l’apparition du sabre féminin.

Outre la distinction par sexe, l’escrime connaît des catégories d’âge qui sont :
Poussin, Pupille, Benjamin, Minime, Cadet, Junior, Senior, Vétéran 1, Vétéran 2, Vétéran 3.

C’est l’année de naissance qui détermine la catégorie dans laquelle entre un jeune, et reste la même tout au long d’une saison, calquée (en France et en Suisse, tout du moins) sur le calendrier scolaire.
Toutefois, à partir de l’année 2016, un changement est apparu dans les catégories d’âge. En effet, afin de respecter les normes européennes, l’escrime française a dû transformer son fonctionnement concernant ces catégories.

L'escrime féminine

L’escrime de compétition elle-même, née de l’imitation des duels entre hommes, se développe au XXe siècle dans une certaine forme de respect des traditions relatives aux questions d’honneur, dont les femmes étaient en règle générale exclues. Aussi a-t-il existé des réticences face à la pratique féminine de l’escrime3. Toutefois, par ses combinaisons couvrant l’ensemble du corps, l’escrime rencontrait les critères de décence imposées aux femmes au début du XXe siècle, ce qui facilita leur accession à ce sport.

Les épreuves d’escrime s’ouvrent aux femmes lors des Jeux olympiques d’été de 1924 à Paris, soit plus tôt que d’autres disciplines du sport féminin3, mais 28 ans après l’escrime masculine, inscrite d’entrée au programme des premiers Jeux, les Jeux de 1896 à Athènes. Les épreuves d’escrime aux Jeux d’été de 1924 comprennent en effet du fleuret individuel pour les femmes. La DanoiseEllen Osiier est la première championne olympique. La BritanniqueGladys Davies et une autre Danoise, Grete Heckscher, sont les deux autres concurrentes du premier podium olympique féminin de l’histoire.
Une seconde épreuve de fleuret, cette fois par équipes, est ajoutée aux Jeux olympiques d’été de 1960 à Rome et voit l’Union soviétique s’imposer devant la Hongrie et l’Italie, trois pays qui ont par ailleurs les meilleurs bilans masculins de l’escrime lors de ces Jeux.

L’arrivée des autres armes au programme olympique est plus tardive. L’épée est inscrite aux Jeux olympiques d’été de 1996 à Atlanta, où la FrançaiseLaura Flessel s’impose à la fois en individuel et par équipes. Le sabre est, quant à lui, intégré aux Jeux olympiques d’été de 2004 à Athènes, mais seulement pour une compétition individuelle que gagne l’AméricaineMariel Zagunis. Il faut attendre les Jeux olympiques d’été de 2008 à Pékin pour que les trois armes fassent l’objet d’une épreuve féminine par équipes, situation qui prévaut dès les Jeux de 1920 chez les hommes.

Les armes

L’escrime sportive contemporaine utilise trois armes différentes : le fleuret, l’épée et le sabre. Cette escrime aux trois armes s’est constituée à la fin du XIXe siècle. Toutes ces armes sont présentes aux compétitions de niveau olympique (le sabre féminin a débuté aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004).
La lame de l’arme adulte est par convention dite lame n° 5. Pour les enfants, le poids et la taille de l’arme sont adaptés. Les poussins et pupilles utilisent une lame n° 0 de 77 cm, les benjamins une lame de taille n° 2 de 82 cm.
Dans les académies classiques, on enseigne le maniement d’armes d’escrime historique et d’escrime médiévale telles que la grande canne, la rapière, l’épée bâtarde (appelée également épée une main et demie), la dague et les différents types de boucliers (targe, écu, rondache…). Il est possible de pratiquer l’escrime ancienne en utilisant des accessoires : vestimentaires, comme la cape, ou divers, comme une lampe.

Fleuret

110 cm, 90 cm, 500 g

Épée

110 cm, 90 cm, 770 g

Sabre

105 cm, 88 cm, 500 g

Fleuret

110 cm, 90 cm, 500 g

En rouge, aire de touche au fleuret, règlement FIE 2009.
Le fleuret a été créé au XVIIe siècle pour servir d’arme d’entraînement et d’étude. C’est la seule arme qui ne soit jamais sortie des salles d’escrime (contrairement au sabre qui a servi sur les champs de bataille et l’épée qui a été utilisée pour le duel).
C’est une arme légère — 500 grammes pour une longueur de 110 cm — et flexible dont la section de lame est rectangulaire. La touche se fait avec la pointe uniquement.
Le fleuret est une arme d’étude, il est en général la première arme enseignée aux débutants, bien qu’elle soit aussi pratiquée en compétition. En fait, le choix de la première arme enseignée dépend du club et du maître d’armes. Son nom vient de la fleur de laine, autrefois enroulée au bout de la lame pour éviter les blessures. Dans le passé, les femmes n’étaient autorisées à tirer qu’au fleuret et la légèreté de l’arme en rendait son maniement aisé pour les enfants. De nos jours, bien qu’il soit conseillé d’apprendre au moins les principes fondamentaux du fleuret, les escrimeurs peuvent commencer avec n’importe laquelle des trois armes.
L’aire de touche au fleuret est restreinte, c’est un héritage du temps où les équipements de sécurité étaient limités. Les coups au visage étant auparavant dangereux faute de masque, la tête n’est pas une cible valide. L’aire fut réduite au tronc seul, zone où les coups portés seraient potentiellement les plus dangereux si les armes n’étaient pas, fort heureusement, neutralisées. Au fleuret, comme au sabre, il est strictement interdit de « substituer »5 une surface valable (tronc) par une surface non valable (ex. bras ou tête).
Le règlement international de 2009 dispose que la bavette (partie sous le masque) doit être conductrice.

Épée

110 cm, 90 cm, 770 g

En rouge, aire de touche à l’épée.
L’épée moderne a été inventée au XIXe siècle afin de se battre en duel. C’est une arme d’estoc uniquement. On utilisa auparavant, à partir du XVIe siècle, la rapière, qui a ensuite évolué en épée de cour sous Louis XIV.

Assaut d’épée aux Championnats d’Europe d’escrime 2007.
L’action offensive de cette arme s’exerce donc par la pointe et par la pointe seule. C’est une arme plus lourde — 750 g pour une longueur de 110 cm maximum (poignée d’une longueur de 20 cm maximum) — et moins flexible que le fleuret, et sa lame est de section triangulaire. La surface valable comprend tout le corps du tireur, y compris ses vêtements et son équipement.
Lorsque les deux tireurs sont touchés simultanément, et que l’appareil enregistre valablement ces deux touches (pas plus de 0,25 seconde d’écart entre les deux touches), il y a « coup double », c’est-à-dire un point pour chacun.
L’épée possède deux fils électriques, tous les deux collés à la lame, qui connectent le bouton à l’extrémité de l’épée aux deux des trois prises qui se trouvent à l’intérieur de la coque.
Cette arme est dite « non conventionnelle » car elle n’obéit pas à des règles de priorité comme le fleuret et le sabre : les conditions et les règles du combat sont donc très similaires à celles des anciens duels.
Éric Srecki, épéiste émérite, définit l’épée ainsi :

« L’épée, c’est l’arme où les phases d’attente, de préparation sont les plus longues ; l’observation de l’adversaire peut sembler « s’éterniser » lorsqu’on est néophyte, mais il s’agit en fait de contourner la défense de l’adversaire et de s’engager dans la faille […] C’est donc l’arme de la patience, où les nerfs sont mis à rude épreuve »

Sabre

105 cm, 88 cm, 500 g

En rouge, aire de touche au sabre.
Le sabre est une arme d’estoc, de taille (coup porté avec le tranchant de la lame) et de contre-taille (coup porté avec le dos de la lame); les coups du plat de la lame sont aussi valables. C’est une arme conventionnelle comme le fleuret8 : le sabre répond aux mêmes règles d’engagement (conventions) que le fleuret, donnant la priorité à l’attaquant, et de même légèreté — 500 g pour une longueur totale de 105 cm maximum. En cas de touches simultanées, l’arbitre décide d’accorder la priorité à un des tireurs, ou à aucun des deux. Cette priorité dépend de la « phrase d’armes » et des conventions du sabre. La surface valable pour le sabre est tout ce qui se trouve au-dessus de la taille (à l’exception des 2 mains), car cette arme nous vient de la cavalerie, et qu’il était dans ce cas très difficile de toucher en dessous de la taille. Au sabre, comme au fleuret, il est strictement interdit de « substituer »5 une surface valable par une surface non valable. Contrairement au fleuret et à l’épée, les passes avant (croisement des jambes en un rapide mouvement vers l’avant) sont interdites (elles étaient autorisées mais ont été supprimées du fait que les déplacements des sabreurs se rapprochaient trop de la course).
Le sabre est une arme dont les assauts sont très difficiles à effectuer par des néophytes, la priorité donnée à l’attaque associée à la relative facilité pour toucher son adversaire rendant les combats très rapides.
Jean-François Lamour, sabreur émérite (il a été deux fois champion olympique, à l’épreuve individuelle, à Los Angeles et Séoul, en même temps que champion du monde individuel) et ancien Ministre des Sports, définit d’ailleurs le sabre de cette manière :
« “Assaut” est certainement le mot qui convient le mieux à la discipline du sabre. Plus qu’au fleuret ou à l’épée, c’est dans cette arme que l’escrimeur se trouve dans la nécessité de fondre sur son adversaire en ayant, par feinte et préparation interposées, préparé le geste final.
Il n’y a donc pas ou peu de repos pour le sabreur (…) Adaptation et explosion, voilà ce qu’un sabreur doit toujours avoir en tête quand il monte en piste. ».

Assauts

Les trois armes se pratiquent suivant des conventions qui leur sont propres. Les grandes différences sont : la surface valable, la manière de toucher l’adversaire, et la forme et le poids de l’arme. Les règles de priorité d’attaque divergent également. Aux trois armes il est strictement interdit de porter des coups avec la coquille ou d’utiliser le bras non armé à quelque fin que ce soit.

Piste

Une piste d’escrime mesure 14 mètres de long sur 1,5 à 2 mètres de large11. Elle est marquée par des lignes perpendiculaires en divers endroits (centre de la piste, ligne de mise en garde, et limite arrière, outre les 2 derniers mètres doivent être clairement identifiés). Si un tireur sort par l’un des bords latéraux de la piste, l’action est interrompue et les tireurs se remettent en garde en ayant néanmoins fait avancer d’un mètre l’adversaire du tireur qui est sorti ; ce dernier devant donc reculer et se remettre à distance. Si un tireur sort des deux pieds par le bout arrière de la piste, il est considéré comme touché.

Piste d’escrime : C ligne centrale, G ligne de mise en garde, D zone des deux mètres, R zone de recul (ou sortie de piste).
Au bord de la piste, un dispositif électrique complexe assure le décompte des touches au cours de l’assaut. Ce dispositif se compose d’un appareil central, de deux enrouleurs (un par tireur) et de fils conducteurs. L’appareil central est relié aux enrouleurs, situés de part et d’autre de la piste, eux-mêmes reliés aux tireurs. Le système d’enroulement du fil conducteur permet de ne pas encombrer la piste car le fil reste tendu en permanence, sans pour autant réduire la mobilité du tireur vers l’avant. Le circuit électrique est complété par un fil de corps qui passe sous la veste du tireur, contre son flanc et par la manche du bras armé, branché dans une prise située derrière la coquille de l’arme. Au fleuret et à l’épée, le bouton situé à l’extrémité de la lame (la tête de pointe) a un rôle d’interrupteur qui permet de compléter le circuit électrique. Au sabre, dans les épreuves de haut niveau, le fil est remplacé par un boîtier électronique qui transmet à travers les airs le signal à l’appareil d’enregistrement des touches.
L’appareil électrique dispose de quatre lumières ; la lumière s’allume du côté du tireur qui touche. La lumière verte ou la lumière rouge (chaque tireur a sa couleur) indique qu’une touche valable a été portée. Les lumières blanches (une pour chaque tireur) indique qu’une touche a été porté mais sur une zone non valable (exclusivement pour le fleuret). Pour l’épée, aucune lumière blanche ne s’allume. Les escrimeurs sont eux-mêmes reliés au système par le fil tendu grâce aux enrouleurs. Pour juger la matérialité de la touche, seule l’indication de l’appareil de contrôle fait foi. En aucun cas l’arbitre ne peut déclarer un tireur touché sans que l’appareil ait régulièrement enregistré la touche, sauf dans les cas de sanctions (sortie arrière de la piste des deux pieds ou carton rouge pour une faute, (cf. Règlement technique FIE)).
La piste sur laquelle les tireurs évoluent est conductrice et reliée à l’appareil comptant les points, il est donc impossible de porter une touche au sol à moins de toucher en dehors de la piste. Les tireurs ont interdiction formelle de laisser traîner la pointe de leur arme sur la piste durant l’assaut.

Équipement du tireur

Article détaillé : Équipement d’escrime.
L’équipement des tireurs est composé, dans toutes les armes :

  • d’un pantalon de même résistance que la veste ;
    d’une veste de tissu dont la résistance doit dépasser 350 newtons/cm2, et 800 pour les compétitions internationales ;
  • d’une sous-cuirasse, qui couvre en « double » le côté du buste mis en avant et le début du bras armé, afin de parer à un déchirement de la couture située sous l’aisselle de la veste. Sa résistance est également de 800 newtons/cm2 ;
  • d’un masque en grille métallique, doté d’une collerette qui recouvre largement le col de la veste et évite une frappe au cou. 800 newtons et 1 600 pour les compétitions internationales ;
  • d’un gant muni de coussinets qui protège la main armée et recouvre partiellement la manche sur l’avant-bras, pour éviter que la lame rentre dans la veste et frappe au coude ;
    d’une paire de chaussettes hautes et épaisses pour protéger les chevilles, les tibias et les mollets ;
  • d’un bustier pour les femmes, protégeant la poitrine, qui peut se constituer de deux coques métalliques à disposer soi-même, ou plus communément d’une sorte de plastron en plastique rigide. Cet équipement n’est pas autorisé chez les hommes.